FAQ

Questions et réponses sur la RAM et les superbactéries

La résistance aux antimicrobiens est un mécanisme par lequel les micro-organismes exposés à des médicaments antimicrobiens deviennent moins sensibles à ceux-ci, principalement en raison de modifications génétiques. (3) De ce fait, les médicaments antimicrobiens perdent leur efficacité et les infections deviennent de plus en plus difficiles voire impossibles à traiter. (3)

Ce processus naturel s’accélère lorsque les antibiotiques sont présents en permanence dans l’environnement ou dans les organismes qui abritent des germes, en particulier lorsqu’ils sont prescrits et utilisés de manière inappropriée. (2) La résistance qui apparaît chez un micro-organisme ou dans un endroit déterminé peut aussi se propager rapidement, par l’échange de matériel génétique entre différentes bactéries, et elle peut affecter l’antibiothérapie utilisée contre un large éventail d’infections et de maladies. (5)

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La résistance aux antimicrobiens est un terme général utilisé pour décrire la résistance aux médicaments utilisés pour traiter des infections dues à différents microbes, comme les bactéries, les parasites, les virus et les champignons. (1)

La résistance aux antibiotiques fait uniquement référence aux bactéries qui deviennent résistantes lorsqu’elles sont exposées aux antibiotiques utilisés pour traiter les infections qu’elles ont provoquées. (3) 

Nombre de plans d’action mondiaux s’appliquent aux mécanismes de résistance dans les bactéries et autres micro-organismes. (5)

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Les antibiotiques sont des médicaments capables d’inhiber la croissance des bactéries responsables des infections ou de les tuer. (4) Les antibiotiques peuvent s’attaquer à une seule bactérie ou à différents types de bactéries: (4) dans ce dernier cas, ils sont qualifiés d’antibiotiques à large spectre. (2) Il existe plusieurs classes d’antibiotiques qui diffèrent de par leur structure chimique et leur mode d’action; ceux-ci peuvent déterminer le choix de l’antibiotique dans des infections bactériennes spécifiques. (4) 

L’usage inadapté des antibiotiques, une posologie et une durée d’administration inappropriées peuvent entraîner l’apparition et la propagation d’une résistance aux antimicrobiens. (5)

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Les bactéries résistantes aux antibiotiques, également appelées superbactéries, sont des micro-organismes qui trouvent constamment de nouvelles stratégies pour surmonter les effets des antibiotiques. (2) La production de protéines spécifiques par les bactéries détermine les mécanismes de résistance qui évoluent au fil du temps, conduisant à des infections persistantes. (2)

À mesure que les bactéries deviennent résistantes, elles peuvent partager leurs gènes de résistance avec d’autres germes qui n’ont pas été exposés aux antibiotiques, rendant l’antibiotique inefficace. Cela constitue la base du phénomène connu sous le nom de polypharmacorésistance qui conduit à des infections difficiles ou impossibles à traiter. (2)

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La résistance aux antibiotiques a été identifiée dans le monde entier. Les nouvelles formes de résistance peuvent se propager facilement entre les continents par les mouvements de personnes, de marchandises et d’animaux. La résistance aux antibiotiques peut toucher toute personne, à n’importe quel âge; les groupes particulièrement vulnérables sont notamment les personnes avec des affections préexistantes, un système immunitaire affaibli et les personnes âgées, qui présentent souvent un risque plus élevé de contracter des infections. (2)

Rares étant les produits de remplacement actuellement en cours de mise au point et sans actions coordonnées et immédiates à l’échelle mondiale, nous nous dirigerons vers une ère post-antibiotiques où des infections courantes pourraient être à nouveau meurtrières. (5)

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La résistance se développe plus rapidement du fait de l’usage inapproprié des médicaments antimicrobiens. (5) En plus des mécanismes de résistance naturels, l’usage inadapté ou abusif des antibiotiques peut entraîner une augmentation de la propagation de germes résistants. (5)

Par exemple, le problème de la propagation de la résistance peut devenir inquiétant lorsque les antibiotiques sont utilisés pour traiter des infections non bactériennes, sur une période de temps plus courte et à une dose plus faible que celles prescrites ou sans tenir compte du mode d’action réel vis-à-vis d’une souche spécifique. (4)

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Les institutions surveillent constamment les micro-organismes afin de maintenir la propagation de la résistance aux antimicrobiens sous contrôle. L’Organisation Mondiale de la Santé a établi une liste des besoins prioritaires de nouveaux antibiotiques. La liste de l’OMS comporte trois catégories selon l’urgence du besoin de nouveaux antibiotiques : critique, élevée ou moyenne. (8) 

Liste OMS des agents pathogènes prioritaires pour la recherche-développement de nouveaux antibiotiques (8)

Dans la catégorie critique, on trouve:

  • Acinetobacter baumannii, résistance aux carbapénèmes
  • Pseudomonas aeruginosa, résistance aux carbapénèmes
  • Enterobacteriaceae*, résistance aux carbapénèmes, production de BLSE

*Les enterobacteriaceae incluent : Klebsiella pneumonia, Escherichia coli, Enterobacter spp., Serratia spp., Proteus spp. et Providencia spp, Morganella spp

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Le Staphylococcus aureus est une bactérie couramment répandue, présente sur la peau et les muqueuses chez 20 à 30 % des personnes en bonne santé. Si elle pénètre dans l’organisme, elle peut provoquer des infections. Il s’agit le plus souvent d’infections qui se développent sur la peau ou des plaies, mais cette bactérie peut également occasionner des infections plus invasives touchant notamment le cœur, les poumons, les os, le sang. Lorsque ce staphylocoque est résistant à la méticilline ou à de nombreux autres antibiotiques, on l’appelle SARM ou «Staphylococcus aureus résistant à la méticilline». (4)

Le SARM présent dans les hôpitaux est souvent résistant à de nombreux autres antibiotiques.

Le SARM se transmet principalement par contact direct d’une personne à une autre ou via des équipements ou des dispositifs médicaux contaminés. La prise d’antibiotiques est également associée à un risque plus élevé de contamination par le SARM. (4)

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Les infections bactériennes peuvent être stoppées en évitant la propagation des germes et en améliorant la prévention de l’infection, à la fois dans la vie quotidienne et dans les établissements de santé, et en utilisant des antibiotiques uniquement lorsqu’ils sont nécessaires.

L’arrêt de la propagation des souches résistantes dans la communauté nécessite des interventions adaptées des institutions, comme le respect des règles d’hygiène fondamentales simples, la vaccination systématique, l’adoption de pratiques sexuelles plus sûres et la préparation stérile des aliments. (2)

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Les germes résistants aux antibiotiques peuvent se propager entre les personnes, provoquant des infections avec ou sans symptômes (2). Dans de nombreux cas, les symptômes des maladies dues aux superbactéries peuvent être très proches de ceux provoqués par les bactéries les plus courantes; la seule différence réside dans la durée et la réponse aux antibiotiques. (2) (7)

Lorsque des médicaments sont inefficaces contre des bactéries résistantes, les infections peuvent persister, augmentant le risque de propagation. (3)

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Il n’y a guère de perspectives de mise au point de nouveaux antibiotiques à court terme car aucune nouvelle classe d’antibiotiques n’a été découverte depuis 1987 et trop peu d’agents antibactériens sont en cours de mise au point pour combattre la polypharmacorésistance. (5) De nouveaux concepts sont nécessaires pour promouvoir l’innovation et fournir de nouvelles technologies mondiales permettant de prévenir, diagnostiquer et traiter les infections résistantes. (5) 

Il est indispensable de mettre en œuvre à l’échelle mondiale des interventions pour limiter la propagation de la résistance, de façon à utiliser judicieusement l’arsenal actuel des antibiotiques. (5)

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Le but à long terme d’un plan d’action mondial est qu’on continue de disposer de moyens performants de traitement et de prévention des maladies infectieuses sous la forme de médicaments sûrs, efficaces et de qualité garantie, utilisés de façon responsable et accessibles à tous ceux qui en ont besoin. (5)

À cette fin, les interventions de bon usage des antibiotiques visent à améliorer la façon dont les antibiotiques sont prescrits et utilisés, respecter des procédures à la fois pour les professionnels de santé et pour les patients, sensibiliser aux maladies bactériennes et à l’importance de la résistance aux antibiotiques. (2)

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Les bactéries pharmaco-résistantes peuvent circuler entre les personnes et les animaux si elles sont présentes dans les produits alimentaires, l’eau et l’environnement car la transmission est influencée par les échanges commerciaux, les voyages et les migrations humaines et animales. (5)

Comme on trouve des bactéries résistantes dans les produits alimentaires destinés à la consommation humaine, il est fondamental d’observer des règles d’hygiène telles que laver, cuire et conserver les aliments de manière appropriée afin d’éviter la contamination et la propagation. (5) (2)

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Les carbapénèmes sont une classe spécifique d’antibiotiques, qui joue un rôle extrêmement important dans l’arsenal antimicrobien. Parmi les nombreuses β-lactamines disponibles, les carbapénèmes possèdent le spectre d’activité le plus large et l’activité la plus importante vis-à-vis des bactéries à Gram positif et à Gram négatif. C’est pourquoi ils sont souvent utilisés comme «antibiotiques de dernier recours» lorsque les patients infectés tombent gravement malades ou que l’on suspecte la présence de bactéries résistantes. (9)

La résistance aux carbapénèmes survient lorsqu’un groupe particulier de bactéries est capable de surmonter les effets de cette classe d’antibiotiques. (2)

Certaines bactéries de la famille des entérobactéries résistantes aux carbapénèmes (ERC) sont résistantes à presque tous les antibiotiques. Elles sont une source d’inquiétude majeure pour les patients hospitalisés, ceux qui ont besoin de dispositifs médicaux ou qui prennent des cures prolongées de certains antibiotiques. (2)

Les ERC peuvent porter des éléments génétiques mobiles qui sont facilement transmis entre bactéries, produisant une enzyme qui fait perdre leur efficacité aux carbapénèmes et propage rapidement la résistance. (2)

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Le but du maintien sous contrôle de la résistance aux antimicrobiens ne peut être atteint que si les plans mondiaux fournissent des règles sur la sensibilisation à la maladie, la prescription de médicaments et l’organisation des systèmes de santé qui peuvent être appliquées et mises en œuvre par chaque pays. (5)

Le bon usage des antimicrobiens est une approche globale visant à optimiser la prescription des antibiotiques et leur utilisation parmi les professionnels de santé et les patients, en partageant les pratiques pour un choix, une posologie et une durée optimums des traitements antimicrobiens permettant d’obtenir le meilleur résultat clinique. (6) 

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L’engagement de Menarini de stopper la résistance aux antimicrobiens commence par la sensibilisation au bon usage des antibiotiques, aux maladies infectieuses et à des actions mondiales pour prévenir leur propagation continue à travers le monde.

Sources
  1. https://www.who.int/features/qa/75/en/  
  2. www.cdc.gov/DrugResistance/Biggest-Threats.html
  3. https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/antimicrobial-resistance
  4. https://antibiotic.ecdc.europa.eu/en/get-informedfactsheets/factsheet-general-public
  5. Global action plan on antimicrobial resistance - https://www.who.int/publications/i/item/9789241509763
  6. BSAC-AntimicrobialStewardship-FromPrinciplestoPractice-eBook
  7. Superbugs_ Types, Symptoms, Treatment & Prevention
  8. https://www.who.int/news-room/detail/27-02-2017-who-publishes-list-of-bacteria-for-which-new-antibiotics-are-urgently-needed
  9. Papp-Wallace ANTIMICROBIAL AGENTS AND CHEMOTHERAPY, Nov. 2011, p. 4943–4960 2011